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A Young Man with a Notebook

UNE THEORIE DE L'UNIVERS

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Préface

Je me demande parfois comment des gens normalement sensés, capables de vivre dans notre société compliquée, capables d’exercer un métier qui peut être extrêmement complexe, technique, scientifique parfois, pouvaient adhérer à des théories qui me semblent faire fi du bon sens qu’on demande à un élève de maternelle. Que ce soient des théories complotistes, sectaires, voire religieuses, il me semble incroyable que tant d’individus y adhèrent.

Les Etats Unis sont un grand pays qui a surement le plus grand nombre de prix Nobel au monde. Et la moitié de ses habitants demeure persuadée que le monde a été créé il y a 6000 ans, pas plus (ce qui ne les empêche pas d’aller voir Jurassic Park). Comment est-ce possible ?

Pour voir comment ces théories farfelues pouvaient naitre, j’ai essayé d’en créer une et de lui donner quelques apparences de légitimité. J’ai suivi ce qui me semblait être une recette efficace : enrober dans un texte à l’air sérieux quelques données scientifiques véridiques et de haut niveau (sans aller trop loin, il faut qu’un lecteur de Sciences et vie puisse dire « c’est vrai, je le savais déjà ») et des « phénomènes » connus de tous mais indémontrés (comme l’influence de la lune sur la croissance des carottes).

Surtout ne croyez rien de ce que j’écris ci-dessous !

 

 

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Préambule

Tout a démarré de la façon suivante : j’avais un problème avec la théorie sur l’origine des espèces. Je ne croyais pas en cette théorie telle qu’on nous la présente. Je n’étais pas le seul : des millions de personnes, souvent adeptes de religions, n’y croyaient pas non plus. Alors d’où viennent les espèces ? C’était là qu’était le problème car si ce n’est pas Darwin qui en explique l’origine, c’est Dieu. Et je ne croyais pas en Dieu.

Alors j’ai cherché une solution et je l’ai trouvée. Et, de fil en aiguille, j’ai découvert la pierre philosophale qui permet d’expliquer l’univers et tout ce qu’il contient.

J’expose ici la genèse de cette découverte qui, je le sais, sera décriée au début par la grande majorité des scientifiques mais qui, peu à peu, se répandra sur la terre et finira par être le paradigme universel, car la vérité triomphe toujours.

 

  1. Modification de la théorie sur l’origine des espèces

 

1.1 Un exemple

Prenons une espèce qui a connu une transformation intéressante : l’écureuil volant. Il s’agit d’une espèce d’écureuil qui s’élance du haut des arbres en tendant les pattes avant et arrière de façon à créer une surface suffisamment importante pour lui servir de parachute. L’évolution l’a doté d’une surface de peau entre ses pattes qui augmente nettement la surface portante et lui permet de faire des vols planés parfaitement gérés.

La théorie courante nous dit que les écureuils normaux qui survivaient à la chute d’un arbre étaient prioritairement ceux qui avaient l’instinct (venu d’où ?) d’écarter les pattes et que ceux qui avaient beaucoup de peau entre les pattes s’en sortaient mieux que les autres. La sélection naturelle aurait alors permis, par croisements répétés d’écureuils ayant beaucoup de peau et l’instinct d’écarter les pattes, d’obtenir cette race hautement spécialisée, capable de véritables vols, grâce à une surface portante nettement plus importante que pour l’écureuil standard.

Critiquons cette théorie. Je pars du stade où ces écureuils volants n’existaient pas, il n’y avait que des écureuils normaux parmi lesquels va apparaitre cette nouvelle race. L’un d’eux tombe d’un arbre et écarte les pattes ce qui aurait pour effet de freiner sa chute et accroitre son espérance de vie. On peut se demander si l’écartement des pattes augmente suffisamment la surface pour freiner la chute d’un écureuil, ça parait étonnant mais la théorie de Darwin suppose que oui et que s’il avait beaucoup de peau il aurait été encore plus freiné. Cela parait invraisemblable : observez tous les écureuils que vous voudrez, vous n’en trouverez pas un avec un surplus de peau suffisant entre les pattes pour qu’il y ait un effet notable. J’en déduis que tous les écureuils tombaient avec la même vitesse. Il y avait autant de morts parmi les écureuils qui tendent les pattes que chez les autres, leurs chances de survie dépendant uniquement de la présence ou non de broussailles sous les arbres.

Alors on ne voit pas très bien comment a démarré le processus de croisements qui a permis la création de cette race d’écureuils avec beaucoup de peau et qui écartent systématiquement les pattes en tombant.

C’est pour expliquer le début de ce processus que j’ai bâti un complément à la théorie de Darwin permettant de comprendre l’origine des espèces, sans l’aide d’aucun dieu. Mais il me faut poser quelques hypothèses.

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1.2 Première hypothèse

Les objets peuvent créer des objets matériels : un volcan peut créer des blocs de soufre, une rivière peut créer un dépôt de limon.

Les êtres vivants aussi peuvent créer des objets matériels : un oiseau crée son nid, un homme crée une voiture. Mais les êtres vivants peuvent créer une autre sorte d’objets, immatériels, qui sont les pensées. L’homme est particulièrement bien placé pour ce genre de création.

La première hypothèse est que les objets immatériels existent, au même titre que les objets matériels, qu’ils occupent l’espace-temps physique au même titre que les autres et qu’ils ne restent pas enfermés dans le cerveau qui les a conçus.

Pour développer les conséquences de cette hypothèse, il nous faut réfléchir à cette notion complexe : le temps.

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1.3 Le temps

Il y a le temps de la vie courante, qui s’écoule inexorablement et qui est comptabilisé en secondes, heures, années, etc.

Ce temps n’est pas le temps de la physique puisque les équations de la relativité nous enseignent qu’il n’est pas le même en haut et en bas de la tour Eiffel (où la pesanteur n’est pas rigoureusement la même). Certes, l’écart entre ces deux définitions du temps est faible et passe totalement inaperçu dans la vie courante. Il reste que ce temps physique, né avec la relativité, s’écoule lui aussi du passé vers le futur et est compté en secondes, heures, etc., même si elles ne signifient pas la même chose pour tout le monde.

Mais il y a une nouvelle subtilité, introduite celle-ci par la mécanique quantique et qui n’intéresse, comme toute cette mécanique, que les particules élémentaires qui constituent la matière. Il arrive, des expériences l’ont montré et ont justifié les calculs, que pour ces particules le temps puisse s’arrêter de s’écouler. Plus exactement, la dimension temps de l’espace-temps retrouve la réversibilité qui caractérise les dimensions espace : le temps peut être parcouru dans les deux sens. Remonter le temps est donc possible pour ces particules.

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1.4 Fin de la réversibilité du temps.

Le temps peut être remonté par une particule, mais pas n’importe quand. Cette possibilité disparait quand il y a une interaction entre la particule et son environnement. Les particules sont alors soumises à l’écoulement du temps, au rythme défini par la relativité, comme le reste de l’univers.

En fait, le deuxième principe de la thermodynamique, seul responsable de l’irréversibilité du temps ordinaire, nous apprend que les évolutions d’un système (ensemble de particules, d’atomes, de molécules, …) s’accompagnent d’une production d’entropie. Pour les particules, le passage du temps réversible au temps irréversible arrive lorsqu’il y a production d’entropie. On peut donc dire que c’est la production d’entropie qui crée l’unidirectionnalité de l’écoulement du temps macroscopique.

Qu’en est-il pour les pensées ? Il faut d’abord se poser la question : une pensée peut-elle produire de l’entropie puisqu’elle est immatérielle ? Non, bien sûr. Alors nous arrivons à un résultat tout à fait extraordinaire : Puisque le temps peut être parcouru dans les deux sens lorsqu’il n’y a pas de production d’entropie, les pensées peuvent remonter le temps. Attention, ce qui vient d'être lu est important : si les pensées peuvent parcourir le temps dans les deux sens, cela veut dire que ce que je pense aujourd’hui de la couleur de ma voiture existera encore dans un siècle et existait déjà du temps de l’homme de Cro-Magnon. Ma pensée existait donc avant que j'existe. Difficile à assimiler mais c'est logique.

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1.5 Deuxième hypothèse

Le résultat induit par notre première hypothèse est remarquable mais sert-il à quelque chose ? Oui, car il permet d’expliquer tout une classe de phénomènes maintes fois décrits mais qui ne bénéficiaient jusqu’ici d’aucun support théorique. Mais il nous faut introduire une deuxième hypothèse pour pouvoir progresser.

La deuxième hypothèse peut être formulée ainsi : Les pensées peuvent interagir entre elles. On va dire que cette interaction entre deux pensées ne touchant pas un système matériel, il n’y a pas création d’entropie. Mais cette remarque n’est pas essentielle et s’il y a création d’entropie cela ne change rien à la suite.

Notre deuxième hypothèse permet d’expliquer des phénomènes plus ou moins ésotériques, comme le travail des chamanes, les prédictions, la voyance, par exemple. Elle justifie aussi la transmission de pensée : ce que je pense s’échappe de mon cerveau et vient se mélanger aux réflexions de quelqu’un d’autre. Mais comme la pensée se déplace dans les deux sens, vers le passé comme vers l’avenir, cette deuxième hypothèse explique également la prémonition ou l’intuition : un homme capte les pensées qu’un autre humain émettra plus tard et qui auront remonté le temps.

Ces phénomènes sont souvent niés par les scientifiques qui ne peuvent pas les quantifier mais on les trouve cités dans toutes les cultures de notre planète, présentes ou passées, et on peut difficilement les passer sous silence.

On peut imaginer que les pensées émises par quelqu’un en détresse aient une densité suffisamment grande pour être captées par un autre individu particulièrement sensible. On peut aussi imaginer que les pensées émises par un grand nombre de personnes s’ajoutent pour atteindre une valeur détectable qui se déplace dans le temps. Et qui peut finalement être collectée par quelqu’un dont les réflexions seront le fruit de ses cogitations, mais aussi du message envoyé depuis le futur, le présent ou le passé par d’autres personnes.

Même si les scientifiques demeurent sceptiques devant ce qu’ils ne peuvent pas expliquer, des personnes aux responsabilités importantes refusent de négliger ce qui est encore obscur. Ainsi des essais de communication par la pensée ont été tentés au siècle dernier par la Marine américaine entre la terre et un sous-marin. Ces essais n’ont pas été jugés suffisamment fiables pour être utilisés mais cela ne signifie pas que cette transmission de pensée n’existe pas : elle est seulement peu fiable.

Et puis il y a l’instinct. C’est quoi, au juste, l’instinct ? C’est ce qui vous pousse à avoir peur des araignées et pas des coccinelles, ce qui pousse le bébé faon à peine sorti à l’air libre de chercher sous le ventre de sa mère. Mais quelle est la nature de l’instinct ? Ce n’est pas quelque chose de matériel, comme des neurones, c’est un ensemble immatériel, comme une pensée. Plus précisément c’est un souvenir. A force de se faire mordre par les araignées, on a fini par garder en mémoire qu’il fallait s’en méfier. Mais cette mémoire n’est pas la nôtre. Parce que dès la naissance on a peur des araignées et le faon sait où se trouve la mamelle de la biche. Alors d’où vient cette mémoire ? Nos hypothèses permettent de trouver une réponse évidente à cette question. Ce sont les pensées de toutes les personnes qui ont été, qui sont et qui seront mordues par une araignée qui viennent au secours de mon cerveau et me suggèrent d’être prudent avec ces bestioles.

 

1.6 Application au cas de l’écureuil

Nous allons rester au niveau du mesurable et voir comment ces deux hypothèses peuvent rendre crédible une théorie sur l’origine des espèces.

Je vois un écureuil sauter sur une branche, la manquer et s’étaler au pied de l’arbre. Il s’éloigne en claudiquant et je me dis que s’il avait écarté les pattes, s’il avait un ventre plus large, il s’en serait mieux sorti. Cette pensée s’envole et va parcourir l’univers, vers le futur comme vers le passé. Il est sûr que je ne suis pas le seul sur terre, depuis que l’homme existe et jusqu’à ce qu’il disparaisse, à faire cette remarque. On peut alors penser que la somme de ces pensées peut fournir un signal important.

Quand mon écureuil a vu qu’il avait manqué la branche, l’ensemble de toutes ces pensées qui ont été ou qui vont être émises ont pu venir interférer avec les siennes, ce qui l’a incité à écarter les pattes et à regretter de ne pas avoir plus de peau entre elles.

Si cet écureuil est une femelle, quand elle décidera de prendre époux, elle cherchera le mâle ayant un maximum de qualités afin que sa progéniture soit au mieux. Parmi les qualités recherchées, elle ajoutera désormais l’instinct d’écarter les pattes et la présence d’une grande surface de peau entre celles-ci.

Ainsi la sélection naturelle pourra jouer son rôle et produire, peu à peu, des écureuils volants. La sélection reste naturelle puisque les pensées le sont, mais mon ajout à cette théorie permet de mieux expliquer son efficacité pour créer des espèces si différentes entre elles.

 

       2. Extension de la modification

​2.1 Troisième hypothèse

Nos deux premières hypothèses sont, on le voit, très riches en possibilités. Mais nous pouvons faire beaucoup mieux en posant une troisième hypothèse : les pensées peuvent agir sur la matière.

Il y a une autre classe de phénomènes que la science actuelle n’arrive pas à étudier et qui pourraient ainsi être expliqués : la télékinésie, ou psychokinésie. De très nombreux cas de lévitation, déplacements d’objets, etc. ont été rapportés partout dans le monde et leur réalité ne peut pas être mise en doute. Dans ces cas, un homme, en se concentrant suffisamment, arrive à forcer des objets à se tordre ou à se déplacer sans l’aide d’aucune autre force que la puissance de sa pensée. Cette capacité des pensées à agir sur la matière peut être justifiée si nous adoptons cette troisième hypothèse que nous suggèrent ces expériences

Il faut faire une remarque importante : les cas de télékinésie, comme ceux de transmission de pensée, sont extrêmement rares. Cela signifie que l’impact des pensées les unes sur les autres ou sur la matière est infinitésimal. Pour observer un tel cas, il faut sans doute se trouver dans une situation très favorable et que les acteurs soient particulièrement sensibles.  

Tous les cas rapportés de psychokinésie font état d’un homme ayant la capacité d’émettre une pensée suffisamment puissante pour agir sur la matière. Mais il y a tout lieu de penser que si un très grand nombre de personnes ont eu, ont ou auront la même pensée, elles vont s’ajouter et atteindre une puissance suffisante pour agir sur la matière. Il faut voir là la justification des processions et d’autres cérémonies religieuses où un grand nombre d’individus se rassemblent en souhaitant, par exemple, l’arrivée de la pluie. Si tant de cultures dans le monde ont pratiqué ces rassemblements, c’est que la pratique leur a montré que cela pouvait infléchir les lois naturelles et faire, effectivement, pleuvoir.

 

      3. L’évolution de l’univers

3.1 Cas de notre planète

La terre a vu naitre et verra encore naitre un nombre faramineux d’hommes qui, de tous temps se sont posé ou se poseront des questions sur l’origine et l’évolution du monde. Les réponses à ces questions peuvent être très diverses, mais beaucoup se rejoignent pour former un méta-modèle incluant souvent l’intervention d’un ou plusieurs dieux. Et ce modèle se retrouve dans les pensées d’une énorme multitude d’êtres humains nous ayant précédés sur terre, mais aussi de ceux du temps présent et même du futur car, ne l’oublions pas, les pensées peuvent remonter le temps.

Si nos trois hypothèses sont vraies, ce que bien des expériences nous montrent, il est fort probable que l’évolution du monde, aussi bien dans le domaine immatériel comme l’évolution des sociétés que dans le domaine matériel comme le réchauffement de la planète, a été fortement influencée par les pensées de ces myriades d’êtres humains qui furent, qui sont et qui seront sur cette terre.

Prenons l’exemple du réchauffement climatique. Je sais que les scientifiques objecteront qu’il est dû à l’activité humaine uniquement. Ils en sont persuadés et, à part quelques réfractaires qui n’arrivent pas à faire entendre leurs arguments, ils ont réussi à en convaincre pratiquement tout le monde. Mais cette pensée, répercutée par des milliards d’individus, a peut-être influé sur la nature qui aurait alors évolué dans le sens de cette pensée générale. Si notre troisième hypothèse est vraie, peut-être que le réchauffement climatique n’aurait pas eu lieu si on n’y avait pas pensé.

Rappelez-vous le problème de la couche d’ozone. Les scientifiques du monde entier ont pensé que l’utilisation des Fréons pour les réfrigérateurs pouvaient détruire cette couche et, effectivement, un trou dans cette couche a été détecté. L’emploi des Fréons coupables a été interdit et le trou s’est rebouché. Mais comment croire que les fuites des réfrigérateurs soient suffisamment importantes pour avoir un tel effet ? Ne serait-il pas plus crédible de dire que le trou de la couche d’ozone et sa réparation sont le fruit de la pensée unanime des scientifiques ?

 

3.2 Cas de l’univers

L’univers compte des milliers de milliards de galaxie et chacune, comme notre voie lactée, regroupe des centaines de milliards d’étoiles telles que notre soleil. Le nombre d’étoiles de l’univers est estimé par les scientifiques à 2 X 10 puissance 23 (soit 2 suivi de 23 zéros). Cela signifie qu’il y a dans l’univers des milliards de milliards de planètes pouvant abriter la vie.

Cet univers a commencé son existence il y a environ treize milliards d’années. D’innombrables planètes telles que la nôtre sont apparues, ont été peuplées d’êtres devenus intelligents, puis ont disparu dans l’explosion de leur soleil en fin de vie. D’autres systèmes solaires sont alors apparus utilisant les restes de ces explosions, avec des planètes pouvant à leur tour se peupler d’êtres pensants.  Il est sûr que tous ces êtres intelligents ayant vécu ont, comme nous, élaboré un modèle de l’univers. Et il en est de même pour tous les êtres intelligents qui existent actuellement et tous ceux qui vivront d’ici la fin des temps.

Alors on peut supposer que toutes les pensées de ces milliards de milliards d’êtres intelligents passés, présents et à venir, ont interféré avec les lois de la physique pour former un univers conforme au modèle moyen élaboré par toutes ces personnes ? Sommes-nous, par nos pensées additionnées, partie prenante dans la conception de l’univers ?

En conclusion, je dirais que le modèle standard de l’univers, où le rôle d’un dieu serait tenu par l’intelligence confondue de tous les hommes, me parait maintenant tout à fait crédible.

 

      4. Le début de l’univers

Il reste une question importante : Cet univers, comment et éventuellement par qui a-t-il été créé ?

Avant sa création, il y avait le vide. La physique quantique nous apprend que le vide ne l’est pas tant que ça. En réalité, le vide est peuplé de particules virtuelles dont le niveau d’énergie est trop bas pour qu’elles aient une existence tangible, mais qui existent quand même. Elles attendent qu’une particule à part entière passe par là pour se manifester par différents phénomènes que les scientifiques expliquent bien.

Alors dans ce vide primordial, qui est en fait une soupe de particules virtuelles en attente, il est facile d’imaginer qu’il y a aussi les pensées de tous les êtres intelligents qui vont exister, pensées qui ont remonté le temps jusqu’au début.

L’intensité du signal envoyé par ces pensées dépend évidemment du nombre de personnes les ayant émises. Alors il s’est passé (ou il se passera) un moment dans l’histoire de l’univers où la somme des gens ayant vécu a été (ou sera) suffisante pour que les pensées cumulées de tous ces gens atteignent le seuil permettant aux particules virtuelles de devenir réelles. Ces particules vont former des atomes qui vont s’assembler en molécules, etc., créant les premiers corps matériels de l’histoire. Ces corps matériels vont interagir entre eux ce qui va créer de l’entropie : c’est ainsi que le temps irréversible dans lequel nous vivons s’est créé. Et ce fut le début de l’univers.

 

      5. Dieu

La nature est merveilleuse et devant tant d’ingéniosité pour promouvoir la vie beaucoup croient nécessaire de faire appel à une entité toute puissante ayant fixé le fonctionnement de l’univers pour le mettre à notre disposition. Il est vrai que quand on se rend compte de la complexité de tout ce qui existe et de l’extraordinaire coup de chance qui fait tout fonctionne bien, on est tenté de penser que si tant de choses nous paraissent miraculeusement bien agencées, c’est parce qu’une volonté supérieure l’a voulu ainsi.

La plupart des civilisations ont émis l’hypothèse de l’existence d’un ou de plusieurs dieux. On peut le comprendre. Par exemple les inondations du Nil ont longtemps été considérées comme un don des dieux. A plus petite échelle, le fonctionnement du corps d’un animal est si complexe qu’on ne l’a pas encore entièrement décodé alors on est tenté de dire que tout ceci est la création d’un être supérieur, supérieurement intelligent et puissant, qui a imaginé et conçu tout ce que nous avons autant de mal à calculer et que nous sommes incapables de réaliser. Certes, plus l’homme comprend le fonctionnement de l’univers, moins il a besoin de faire appel à un dieu, mais tant que tout ne sera pas modélisable sur un ordinateur, on n’empêchera pas la plupart des gens d'imaginer une entité supérieure qui aurait tout manigancé. Mais c’est inutile. Cet univers a bien été pensé et calculé. Pas par un dieu, mais par les hommes qui y sont nés ou vont y naitre, des cerveaux ayant un degré de connaissances bien supérieur à celui d’aujourd’hui et dont les pensées auront remonté le temps.

Avec nos trois hypothèses qui s’appuient sur l’expérience millénaire de toutes les civilisations de la terre, on voit tout de suite qui joue le rôle de ce Dieu : ce sont mes pensées, combinées avec celles des innombrables multitudes d’êtres intelligents de cet univers.

En résumé, Dieu, c’est nous et notre univers est né dans nos cerveaux.

 

 

      Postface

Voici une théorie bien tordue qui, je l’espère, ne convaincra personne mais qui, je le crains, pourrait trouver un écho auprès de ceux assez crédules pour croire que la transmission de pensée et la lévitation existent.

Il reste une étape : créer une secte en rassemblant des gens autour de l’idée que si tout le monde pense que les lendemains chanteront, ils finiront bien par chanter. On peut deviner les réunions de cette secte. Au début les fidèles se contenteront de rêver à un avenir meilleur puis, petit à petit, ils penseront qu’il serait plus efficace de matérialiser leurs souhaits. Ceux qui pensent que l’argent devrait couler à flots introduiront la manipulation d’argent et permettront ainsi aux leaders de la secte de s’enrichir, ceux qui sont obsédés par le sexe feront ce qu’il faut pour que les leaders puissent assouvir leurs fantasmes. C’est l’avenir de toutes les sectes. Et tout ça pour le bien de l’humanité, bien sûr !

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